
L’OMHM loge les familles montréalaises depuis 1969
1967
Le gouvernement du Québec adopte la Loi sur la Société d’habitation du Québec (SHQ). La Société est chargée d’habiliter les villes à obtenir les fonds fédéraux pour la rénovation urbaine et la construction de HLM; les villes sont autorisées à créer des offices municipaux d’habitation.
La Ville de Montréal se dote d’un Service de l’habitation, chargé à l’origine de trois programmes: restauration de logements, rénovation urbaine et logements à loyer modique. Ce service assume la responsabilité du projet des Îlots Saint-Martin.
1969
La Ville crée l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM), premier Office municipal d’habitation au Québec et qui demeure le plus gros à ce jour. Le directeur du Service de l’habitation de la Ville, Guy Legault, est nommé à la direction du nouvel organisme (il y restera jusqu’en 1979).
L’OMHM achève la construction des Îlots Saint-Martin, premier HLM de Montréal au sens de la loi québécoise, et l’un des plus importants avec ses 313 logements. Dans les années qui suivent, l’OMHM construira d’autres HLM pour reloger des ménages dont les logements ont été démolis à la suite de grands projets urbains (tour de Radio-Canada, autoroute Ville-Marie, etc.).
1971
L’OMHM construit la première tour pour aînés: les habitations Dublin-Fortune à Pointe-Saint-Charles. À partir de ce moment, on a tendance à créer des bâtiments distincts pour les familles et pour les personnes âgées.
L’Office municipal d’habitation de Lachine crée Place Lachine, le plus grand HLM de l’île de Montréal avec ses 399 logements. (Les habitations Jeanne-Mance, 788 logements, ne sont pas un HLM au sens de la loi.)
1972-1993
Sur l’île de Montréal, 14 municipalités autres que la Ville de Montréal se dotent d’un office municipal d’habitation.
1982
La SHQ abolit le plafond des loyers dans les HLM, déclenchant ainsi l’exode des travailleurs, alors une partie importante de leurs locataires. Le loyer étant désormais fixé à 25 % du revenu brut d’un ménage, ces travailleurs se retrouvent à payer plus cher en HLM que pour un logement du marché privé.
1990
La SHQ adopte de nouvelles règles d’attribution des logements qui favorisent les personnes les plus démunies sur le plan matériel. En vertu des critères antérieurs, les OMH avaient la possibilité de rechercher une certaine mixité sociale. Ainsi, à Montréal, l’Office avait pour objectif d’attribuer 35 % des logements destinés aux familles à des travailleurs chefs de famille. Les nouvelles règles rendent inévitable le départ des travailleurs déjà amorcé après l’abolition du plafond des loyers en 1982.
1994
Le gouvernement fédéral se retire du financement des HLM. Jusque-là, il fournissait 65 % des fonds nécessaires à la construction, et le reste des fonds provenaient du gouvernement du Québec (25 %) et de la Ville (10 %). À partir de ce moment, l’OMHM ne construit plus de nouveaux HLM, mais s’occupe de gérer le parc existant.
2002
Regroupement de tous les offices municipaux de l’île de Montréal. L’OMHM bénéficie de nouveaux actifs majeurs: plus de 3 000 logements, 3 300 locataires, 11 associations de locataires, 5 organismes communautaires et environ 80 nouveaux employés. Bien que certaines municipalités de l’île défusionneront en 2006, les offices municipaux resteront regroupés.
L’OMHM entreprend la construction et l’acquisition de logements abordables en vertu du programme Logement abordable Québec (LAQ) et de l’opération Solidarité 5 000 logements de la Ville de Montréal. Les logements abordables gérés par l’OMHM comprennent 10 résidences pour aînés, qui forment le réseau ENHARMONIE et comptent au total 1 259 logements, ainsi qu’environ 400 autres logements pour les familles, pour un total de 1 682 unités en 2010.
2007
L’OMHM acquiert les immeubles Benny Farm, quatre bâtiments résidentiels qui comprennent 237 logements. Ces immeubles avaient été construits en 1997 et 2000 par la Société immobilière du Canada et la Société canadienne d’hypothèques et de logement; ils avaient alors été pensés pour loger d’anciens combattants de la Deuxième Guerre mondiale qui habitaient les bâtiments originaux du site construits par l’État fédéral en 1947. L’OMHM en fait l’achat pour améliorer l’offre de logement et répondre aux besoins des Montréalais en attente d’un logement social. C’est la première fois que l’OMHM acquiert des bâtiments sans l’apport de programmes gouvernementaux d’achat, de rénovation ou d’exploitation, ce qui représente un tournant important dans son histoire.
2010
Le programme LAQ prend fin. À son terme, l’OMHM compte 349 logements abordables et 1259 logements abordables avec services pour aînés regroupés dans les 10 résidences du réseau ENHARMONIE.
L’OMHM récupère la gestion du Manoir Roger-Bernard jusqu’alors sous la gouverne d’un organisme à but non lucratif. En 2013, deux autres immeubles s’ajoutent au parc immobilier, ce qui porte le nombre de logements HLM à 20 810 logements.
2015
L’Office met en place son troisième plan stratégique. La mission de l’organisation, qui a évoluée au fil du temps, peut se lire ainsi : « Améliorer les conditions de vie de familles et de personnes à faible revenu en offrant des logements et des services de qualité, tout en favorisant leur pouvoir d’influence et d’action. »
Près de 25 000 ménages sont en attente d’un HLM. Ce nombre considérable de demandes diminuera sensiblement pour se chiffrer à près de 23 000 à l’automne 2018.