Police de concertation : Une approche d’intervention tournée vers l’avenir

Nouvelle
Fady Dagher et l'agent Ghyslain Vallières

Fady Dagher et l'agent Ghyslain Vallières

L’Office recevait, le 7 juin dernier, la visite de Fady Dagher, chef du service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), afin qu’il présente aux employés, patrouilleurs et gestionnaires de l’OMHM le projet Réseau entraide sociale et organisationnelle (RÉSO) visant à former et à déployer une nouvelle génération de policiers qui travailleront directement dans la communauté.

« Nous souhaitons en apprendre davantage sur la police de concertation, une philosophie axée sur la prévention dont les objectifs sont de créer des liens de confiance avec la population, d’avoir une meilleure compréhension des enjeux du terrain et d’adopter une position de dialogue qui se veut constructive », mentionnait d’entrée de jeu Alain Hébert, directeur de la sécurité à l’OMHM lors de la présentation du chef de police.

Une vision et une consultation

M. Dagher a amorcé sa conférence en rappelant qu’une étape essentielle du projet avait été de sonder la population sur leurs attentes envers la police. « Nous voulions connaître l’opinion des citoyens envers la police. Et la réponse a entre autres été que nous devions être ouverts à la différence, que nous soyons davantage présents dans les milieux et que nous ayons une approche d’égal à égal dans nos échanges », indique M. Dagher, tout en rappelant que ce projet est davantage une philosophie qu’une stratégie.

Le chef visionnaire a aussi rappelé que le statu quo n’était plus possible. « Nous devions mettre en place une nouvelle approche parce que le travail de la police est de plus en plus axé sur des réalités qui ne concernent pas des problématiques d’ordre criminel. La très grande majorité des appels au 911 sont plutôt des problèmes de santé mentale ou de voisinage par exemple. Nous souhaitons donc mettre davantage l’emphase sur la parole que sur les armes », indique le chef de police.

Le projet a démarré en décembre dernier à Longueuil. Les policiers du RÉSO sont attitrés à des secteurs précis pour venir en aide aux citoyens plus vulnérables, et ce, de concert avec les différents acteurs du milieu. « Cette notion de travail de partenariat est essentielle. Le policier, peu importe sa formation, n’est pas appelé à tout faire. Il servira plutôt de relais vers les partenaires du milieu en fonction des besoins particuliers ».

Un village pour élever un enfant

« En Afrique, on dit souvent qu’il faut un village pour élever un enfant. C’est un peu comme ça que je vois le RÉSO. Il faut parfois accepter que seul, on ne peut pas toujours trouver de solution et il faut apprendre à travailler avec les partenaires. La magie là-dedans, c’est de vivre avec la communauté, de voir grandir et évoluer les gens », note le chef de police.

En conclusion de la conférence, Sylvie Simon, directrice de la Gestion des HLM, a rappelé que l’OMHM souhaite entreprendre un virage semblable avec les patrouilleurs qui sillonnent nos milieux de vie. « Le travail commun des gens de la sécurité, des employés et des locataires est essentiel », insiste-t-elle.

Rappelons en terminant que le SPAL a remporté deux prestigieux prix en 2021 : le prix ACCP/Motorola Solutions en sécurité et mieux-être des collectivités, remis par l’Association canadienne des chefs de police, ainsi que le prix Joseph-Beaubien, la plus prestigieuse distinction du mérite Ovation municipale remise par l’Union des municipalités du Québec pour son Programme de développement professionnel Immersion.